« Conspuée ces dernières années pour ses niveaux d’arsenic dans l’air, la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda échoue toujours à respecter les exigences environnementales, cette fois en ce qui a trait à la toxicité des eaux usées. C’est ce que montrent des sanctions imposées par le ministère de l’Environnement depuis le mois de mai à Glencore Canada, propriétaire de la fonderie. »
La Presse, le 3 août 2024
En juillet 2023, une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) confirmait que l’air ambiant de la ville de Rouyn-Noranda était chargé de contaminants, exposant ses habitants à un risque élevé de développer un cancer. La cause ? La fonderie Horne, la principale industrie de la ville et si souvent considéré comme le symbole même de son territoire, sa population, de ses mines et son histoire.
Jean-Lou David et Gabrielle Izaguirré-Falardeau, deux jeunes citoyen.nes de Rouyn-Noranda, ont décidé de ne pas se fermer la gueule, malgré la loi du silence et de la company qui pèse sur la ville. Avec Arsenic mon amour, ils nous offrent un dialogue engagé, enraciné dans une « actualité » pourtant vieille de plus de 40 ans. Ils arrivent, à force d’humanité et de rigueur, à nuancer le rapport trouble qu’ils entretiennent avec la fonderie, ce monstre de ferraille et d’argent qui trône chez eux en roi et maître.
La lecture de ce très beau livre sera suivie d’un discussion avec une vingtaine d’écrivain.es, artistes et scientifiques ainsi que des mères venues de Rouyn-Noranda sur la mobilisation citoyenne organisé par le mouvement Mères au front.