NIAGARA
Vendredi 22 septembre – 19 h + Samedi 23 septembre – 15 h
Admission générale 31 $ / 24 $ (65 ans et plus / 30 ans et moins) – frais de service inclus, taxes en sus
Achat en personne et par téléphone à l’Usine C
Achat en ligne sur https://usine-c.tuxedobillet.com/
« Sur cette photo du bonheur de ma mère, j’ai l’air inquiète, très inquiète. Maman, ne tombe pas ! Reste là, suspendue dans ta chute comme le font les chutes. Je ne veux pas te perdre, tu es tout ce que j’aime… Reste là. »
– Catherine Mavrikakis, Niagara (héliotrope, 2022)
Suivre le flot de ses souvenirs d’enfance passée aux grandioses mais terrifiantes chutes du Niagara, se laisser porter par ces souvenirs tant heureux qu’angoissés, en forger quelques uns pour mieux supporter la vie qui nous entraine inexorablement vers notre propre chute ; ne pas se laisser submerger par la disparition d’un être cher, sa mère, qui a sombré dans les méandres tumultueux de la mémoire. Redonner force et dignité à cette femme opiniâtre et pétrie d’idéal en lui imaginant un périple fantastique qui va de Niagara jusqu’à la Nouvelle-Orléans, ville de tous les fantômes et de tous les esprits. Dériver sur le mythique fleuve Mississipi, berceau de l’histoire et de la culture américaine, essayer de comprendre cette histoire, souvent injuste et violente, par le destin des artistes et figures d’importance qui y ont vécu.
Porté par le corps, la voix et la grâce de la grande Sylvie Drapeau, la romancière Catherine Mavrikakis nous livre avec un humour fin et suave un récit insolite et poignant où l’âge adulte remonte le cours de l’enfance pour mieux affronter les mystères de l’au-delà.
Catherine Mavrikakis © Julia Marois
Martin-Faucher © Eva Maude-TC
Sylvie Drapeau © Angelo Barsetti
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Texte Catherine Mavrikakis (Héliotrope)
Idéation, montage et mise en lecture Martin Faucher
interprétation Sylvie Drapeau
Vidéo Pierre Laniel
Musiques et environnement sonore Michel F. Côté
Lumières Marc Parent
Durée : 1 h 15 (sans entracte)
Production FIL 2023, présentée en collaboration avec l’Usine C
ÉCHO du libraire
« Ce roman-fleuve, ce roman-rivière, qui renvoie au placard la banalité d’un mot-valise trop souvent vidé de sens, déborde ici de son lit. Sépulcrale, survivante, morte-vivante, la quête de l’aimée suit le cours du Mississippi afin de rejoindre la mère et, à travers elle, pour elle, peut-être, la baleine de Melville, l’horizon poétique de Patti Smith, la terrible route mortuaire de Faulkner et le visage tuméfié d’Emmett Till. C’est toute l’Amérique qui est mise en bouquet et jetée, magnifiquement, sur les eaux intarissables de son fleuve » (Librairie Gallimard).