© Benoît Erwann Boucherot (Studio BRW)
BALDWIN, STYRON ET MOI
Mélikah Abdelmoumen + Jonathan C. Vartabédian
C’est en 1961 que Baldwin aurait convaincu Styron dernier d’écrire au « je » le récit de la révolte d’esclaves menée par Nat Turner dans le sud des États-Unis. Un défi que Styron releva en publiant Les Confessions de Nat Turner, prix Pulitzer 1968, et qui lui valut d’être accusé d’appropriation culturelle. L’autrice Mélikah Abdelmoumen, d’origine tuniso-saguenéenne, part à la rencontre de ces deux célèbres auteurs américains, qui ont jeté́ les bases du débat brûlant sur l’appropriation culturelle et la liberté de l’écrivain.
Texte Mélikah Abdelmoumen (Mémoire d’encrier, février 2022)
Idée originale et soutien à la création Marie-Hélène Panisset
Mise en lecture Jonathan C. Vartabédian
Interprétation Elkahna Talbi, Jean-René Moisan et Jean Jacques Simon
Musicien sur scène Charles Papasoff
Coproduction FIL 2021 et Théâtre de Quat’Sous
Spectacle créé le samedi 27 septembre 2021, au Théâtre de Quat’Sous, dans le cadre du 27e Festival international de la littérature (FIL).
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Dans le cadre des Correspondances d’Eastman
Samedi 9 septembre 2023 à 20 h : Théâtre de la Marjolaine
© Marie-Andrée Lemire
LETTRES BIOLOGIQUES, AMOURS INTERDITES
Correspondance du Frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau
Rien de ce qui est humain n’est interdit à la curiosité scientifique. − Marie-Victorin
De 1933 à 1944, le frère Marie-Victorin et sa collègue Marcelle Gauvreau, de 22 ans sa cadette, entretiennent une correspondance soutenue, à la fois scientifique et amoureuse – et forcément secrète : il est un religieux, elle est célibataire. Entre ces deux passionnés de botanique, une relation hors du commun se développe au fil des années. Cette relation épistolaire, volontairement platonique mais peut-être un peu plus, nous fait voyager dans un univers d’admiration mutuelle, de tendresse, de profonde amitié et d’amour sublimé. Mais aussi, de descriptions biologiques d’une scientifique précision, de recherches très libres sur la sexualité humaine et de réflexions sur l’éducation à la sexualité, tout cela dans un Canada français imprégné de religion et soumis à l’Église catholique.
Textes Frère Marie-Victorin, Lettres biologiques (Éditions du Boréal, 2018) / Marcelle Gauvreau, Lettres au frère Marie-Victorin (Éditions du Boréal, 2019)
Idée originale Yanick Villedieu
Choix et montage des textes Marika Lhoumeau et Yanick Villedieu
Mise en lecture Marika Lhoumeau
Interprétation Marika Lhoumeau et Yanick Villedieu
Conception sonore Éric Forget
Lumières Anne-Marie Rodrigue-Lecours
Accessoires et costumes Pierre-Luc Boudreau
Production FIL 2020
Spectacle créé le samedi 19 septembre 2020, au Théâtre Outremont, dans le cadre du 26e Festival international de la littérature (FIL).
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À Québec
Vendredi 13 octobre 2023 à 20 h 00 : Musée de la civilisation
À Lachine
Samedi 17 février 2024 à 19 h 30 : L’Entrepôt, maison de la culture de Lachine
De préférence la nuit ©Marie-Andrée Lemire
DE PRÉFÉRENCE LA NUIT
Stanley Péan
Miles Davis, qui, comme son aîné Louis Armstrong, n’était pas homme à se perdre en élucubrations théoriques, aimait répéter ces mots: « N’écrivez pas sur la musique. La musique parle pour elle-même.» Si j’ose tout de même ces écrits sur le jazz, ce n’est que pour nous permettre de mieux retourner l’écouter ensuite, il va sans dire. – Stanley Péan
Quand le jazz est là, Stanley Péan n’est pas loin qui hume, admire, se livre à la passion de cette musique qui s’écoute de préférence la nuit. L’écrivain et l’homme de radio forment un duo pour entrer à pas cadencés dans l’univers enivrant de ces musiques et dans le monde troublant de ces musiciens dont les vies furent exaltantes et tragiques, éthyliques et dévouées, inspirées et cahotantes, tristes et triomphales.
Stanley Péan convie lecteurs et lectrices, auditeurs et auditrices, à venir l’écouter lire des extraits de De préférence la nuit, son essai consacré à la note bleue. Sa lecture sera entrecoupée de musiques interprétées par un trio de jazz de choc formé du réputé contrebassiste Michel Donato, du saxophoniste Samuel Blais et du pianiste et directeur musical Anthony Rozankovic.
Il nous racontera, notamment, les trajectoires des Bix Beiderbecke, Billie Holiday, Lee Morgan, Chet Baker, Miles Davis ou encore Cole Porter, tout en nous rappelant que ces grands artistes furent aussi des sources d’inspiration pour la littérature, le théâtre et le cinéma. Lors de cette soirée, il sera en fait question tant des propos qu’on tient sur le jazz et sur quelques-uns de ses artisans parmi les plus illustres que de la représentation qu’on en donne dans des œuvres de création.
Texte et lecture Stanley Péan (Éditions du Boréal, 2019)
Direction musicale Anthony Rozankovic
Musique sur scène Anthony Rozankovic (piano), Samuel Blais (saxophone) et Michel Donato (contrebasse)
Production FIL 2019
Spectacle créé le 25 septembre 2019 au Théâtre Outremont dans le cadre du 25e Festival international de la littérature (FIL).
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À Boucherville
Samedi 21 octobre 2023 à 19 h 30 : Salle Desjardins – École secondaire De Mortagne
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À Saint-Jean-sur-Richelieu
Dimanche 10 mars 2024 à 14 h : Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Mon voyage en Amérique © Marie-Andrée Lemire
MON VOYAGE EN AMÉRIQUE
Kim Yaroshevskaya + Pascale Montpetit
Et je suis portée à me demander : est-ce possible, est-ce vraiment possible que ce qui est arrivé soit arrivé comme dans les contes de fées? – Kim Yaroshevskaya
En 2017 paraissait un très joli livre de Kim Yaroshevskaya dans lequel elle raconte son « voyage en Amérique ». Un voyage en eaux troubles, peut-être, mais un voyage drôle et inusité qui débute quand, à l’âge de dix ans, elle quitte son Moscou natal pour rejoindre ses grands-parents maternels à New York. Mais le voyage, rocambolesque, aboutit chez sa tante, à Montréal et c’est là que Kim prendra racine.
Passionnée des arts – la musique, la danse, le théâtre –, elle crée, à partir d’un souvenir d’enfance, le personnage de Fanfreluche. De cette enfance, elle raconte la tendresse que lui prodiguait sa grand-mère paternelle mais, également, des moments dramatiques vécus dans le répressif régime communiste de Staline. Elle dit aussi son amour du théâtre, elle qui a joué Tchékhov, Ionesco ou encore Pirandello sur les plus grandes scènes théâtrales d’ici.
C’est Kim qui a choisi de demander à Pascale Montpetit d’interpréter Mon voyage en Amérique à sa place, précisant bien qu’elle ne pouvait confier à personne d’autre que cette actrice qu’elle aime beaucoup, le soin de raconter son histoire.
Texte Kim Yaroshevskaya (Éditions du Boréal, 2017)
Mise en lecture Kim Yaroshevskaya et Pascale Montpetit
Interprétation Pascale Montpetit
Production FIL 2018
Spectacle créé le vendredi 28 septembre 2018, au Théâtre Outremont, dans le cadre du 24e Festival international de la littérature (FIL).
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Dans le cadre du Festival littéraire Lac-Brome
Samedi 21 mai 2023 à 15 h : Théâtre de Lac-Brome
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À Lévis
Samedi 2 décembre 2023 à 19 h 30 : L’Anglicane
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Au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Mardi 9 avril 2024 à 19 h : Vieux couvent de Saint-Prime
Un vent fou… © Marie-Andrée Lemire
UN VENT FOU S’EST LEVÉ DANS MA TÊTE
Carole Fréchette + Lise Vaillancourt + Marie-Thérèse Fortin + Dominique Quesnel + Catherine Vidal
En 2014, alors qu’elles commençaient chacune de leur côté l’écriture d’une nouvelle pièce, les autrices dramatiques Carole Fréchette et Lise Vaillancourt ont eu l’idée d’entreprendre une correspondance. Elles se sont dit que, peu importe leurs occupations et le lieu où elles se trouveraient, elles auraient un rendez-vous épistolaire toutes les deux semaines. L’aventure aura duré presque deux ans ! Imaginés d’abord comme un soutien à l’écriture, leurs échanges – traversés de questionnements sur le métier qu’elles pratiquent depuis 30 ans, de moments de grâce et d’instants plus sombres – sont rapidement devenus un acte de création en soi. Sous la direction de Catherine Vidal, les complices et talentueuses Marie-Thérèse Fortin et Dominique Quesnel donnent voix sur scène à ces lettres passionnantes, à cette matière vibrante.
Idée originale et textes Carole Fréchette et Lise Vaillancourt (Leméac Éditeur, 2022)
Mise en scène Catherine Vidal
Avec Marie-Thérèse Fortin et Dominique Quesnel
Production FIL 2020
Spectacle créé le lundi 21 septembre 2020, à la Cinquième Salle de la Place des Arts, dans le cadre du 26e Festival international de la littérature (FIL).
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À Longueuil
Mercredi 17 avril 2024 à 19 h : Théâtre de la Ville
Un petit trottoir surplombant l’abîme © Alexya Crôteau-Grégoire
UN PETIT TROTTOIR SURPLOMBANT L’ABÎME
Robert Lalonde + Stéphanie Capistran-Lalonde
En 1941, en pleine guerre, harcelée par les sifflements des Stukas allemands et par sa propre insuffisance en tant qu’écrivaine, quelques jours seulement avant son suicide, Virginia Woolf revoit divers épisodes de sa vie, impliquant son mari Léonard, sa soeur Vanessa et sa soi-disant maîtresse Vita Sackville West.
En proie à un délire d’une lucidité désarmante, elle évoque la passion-torture que lui fait éprouver son travail, la vie des femmes qui n’ont pas de « chambre à soi » et l’effroi de ce qu’elle croit être le vide de sa vie, pourtant remplie à craquer de prodigieuses réussites littéraires, par ailleurs conspuées par les critiques mâles de l’époque.
Tour à tour bouleversante de ferveur et de courage et désopilante d’une ironie décoiffante, elle se livre à nous sans ambages, coeur et esprit ouverts, langue bien pendue, redoutable d’intelligence et de décapante perspicacité. Le tout en jouant à la pétanque dans son jardin avec son mari sous le tonnerre affolant des bombes.
À l’origine de ce spectacle, il y a, et peut-être surtout, un texte de Robert Lalonde, cet amoureux de la littérature, qui, depuis longtemps, « écrit sous influence, l’influence des auteurs qu’il suit comme des guides ». En compagnie de sa chère Virginia, qu’il a toujours admirée, il nous entraîne ici au coeur d’un monde où on accepte de se mettre en danger, de s’abandonner, d’errer et même très souvent de se perdre.
Texte Robert Lalonde
Mise en lecture Stéphanie Capistran-Lalonde
Interprétation Bénédicte Décary, Johanne Haberlin et Robert Lalonde
Musique sur scène Joseph Marchand
Lumière Etienne Boucher
Production FIL 2022
Spectacle créé le mardi 27 septembre 2020, au Théâtre Outremont, dans le cadre du 28e Festival international de la littérature (FIL).
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Dans le cadre du Festival littéraire Lac-Brome
Samedi 20 mai 2023 à 19h : Théâtre de Lac-Brome
Nin Auass © Marie-Andrée Lemire
Nin Auass / Moi l’enfant
Pendant quatre ans, les écrivaines Joséphine Bacon et Laure Morali ont sillonné les dix communautés innues du Québec. Elles ont rencontré plus d’un millier d’enfants et de jeunes, qu’elles ont accompagnés dans l’écriture de poèmes – des textes qui disent avec force les rêves, les pensées, les tristesses, mais surtout la fierté de cette jeunesse innue porteuse d’espoir pour l’avenir. De cette grande aventure est née Nin Auass / Moi l’enfant, une anthologie poétique bilingue, en innu-aimun et en français, illustrée par Lydia Mestokosho-Paradis et publiée en 2021 par Mémoire d’encrier, en collaboration avec l’Institut Tshakapesh. L’exposition présente certains textes et illustrations de ce livre magnifique.
D’après Nin Auass / Moi l’enfant (Mémoire d’encrier, en collaboration avec l’Institut Tshakapesh, 2021)
Illustratrice et directrice artistique Lydia Mestokosho-Paradis
Chargées de projet et designers (exposition) Sacha Bullard et Émilie Proulx
Captation et conception sonore Luc Charest
Coordination (enregistrements audio) Anita Mestokosho
Lectrices et lecteurs (enregistrements audio) Enfants innus de la communauté d’Ekuanitshit
Production du FIL 2021 en partenariat avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), la Maison Théâtre et le Partenariat du Quartier des spectacles, et en collaboration avec Mémoire d’encrier et l’Institut Tshakapesh
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À Montréal
Du 14 au 21 juin 2023 : Bibliothèque de l’hôpital Sainte-Justine