
C’est officiellement dans quelques minutes qu’il débute, ce FIL 2018, par un spectacle de rumba catalane aux Jardins Gamelin (que je m’en vais photographier); mais pour beaucoup d’artistes, pour Michelle Corbeil et pour toute l’équipe du FIL — et un peu pour moi aussi, il faut le dire —, ça fait déjà longtemps que le FIL a commencé à se dérouler.
Tout comme l’an dernier, je serai votre blogueur/photoreporter au cours des dix prochains jours. Ma mission est simple : vous faire vivre le FIL avec mes yeux et mes oreilles de festivalier. Si, l’an dernier, j’abordais cette mission avec énormément de naïveté, cette année, c’est tout le contraire : disons que depuis quelques jours, l’angoisse de la page blanche n’a pas aidé à contrôler mon onychophagie.
N’empêche : je suis über-excité à l’idée de vivre ce deuxième FIL avec vous. Je me suis fait un beau calendrier… qui donne un peu le vertige. Selon mon document Excel, jusqu’au 30 septembre, j’ai l’intention de vous parler de :
L’école des vertiges
Le mini-festival catalan
Océans
Les Mots parleurs
Du Big Bang à la double Hélice
Le Cabaret des hypothèses
Petits Carnets du rien-pantoute
Le bingo littéraire
La Levée d’écrou
Le lancement de Ce qui existe entre nous
Larguer les amours II
La volière est un oiseau / de milliards de têtes
La Liste
Rêves américains
La Ligue d’improvisation littéraire
Le Cabaret du FIL
Mon voyage en Amérique
Homo Sapienne
Sol Pico
La Fête foraine littéraire
Notre bibliothèque
Plus de vingt événements, dix jours de festival : ça va y aller, aux toasts.
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J’écrivais plus haut que le FIL était commencé pour moi depuis quelques jours. C’est que j’ai eu la chance d’assister à des réunionsrépétitions de spectacles qui auront lieu au cours de ce FIL 2018. Moi qui ai toujours aimé les behind the scenes, je suis servi. J’ai ainsi pu voir la première lecture-autour-d’une-table du spectacle d’ouverture de ce soir à la Cinquième Salle de la Place des Arts, Océans, mettant en vedette James Hyndman et Evelyne de la Chenelière — spectacle qui se double de la sortie d’un livre éponyme aux Éditions XYZ, dans la collection Quai No. 5. Je vous en reparlerai demain.
Et mardi dernier, au Lion d’or, j’ai assisté à une répétition devant (petit) public (trié sur le volet) du spectacleL’école des vertigesde Tristan Malavoy. Tristan est un vieux pote que j’ai connu pendant mes études en littérature à l’université de Sherbrooke et après s’être un peu perdu de vue (ça fait tout de même un bail que j’ai quitté les bancs d’école), on s’est retrouvé à Montréal, dans le petit milieu de l’édition. J’étais donc fébrile en arrivant au Lion d’or, c’était la première fois que j’allais le voir chanter avec un band, après l’avoir souvent entendu réciter ses textes dans des soirées de poésie, à Sherbrooke et à Montréal.
Mon ami disait au micro qu’il faisait un «spectacle littéraire pas plate». Je ne suis pas d’accord : il donne un show, point. Et qui plus est, un excellent show. Ces chansons sont extrêmement catchy, il y a des hits radio dans ces nouvelles pièces, je n’en démords pas. Pensez à Alex Nevsky, genre. Ça sonne comme une tonne de briques. Ses textes, certes poétiques, ne sont pas hermétiques. Tristan raconte des histoires, ces chansons sont de chouettes Polaroids. Oui, il récite bien des vers, ici et là, mais comme pourrait le faire n’importe quel chanteur pop (et lui, il appellerait ça du slam pour faire chic).
Les dix chansons de l’École des vertiges lui ont été inspirées par ses récents voyages : Cap Hatteras, Grande-Entrée, Bruxelles, Dakar, Vladivostok, Paris et… Sainte-Émélie-de-L’Énergie! Comme Tristan le précise lui-même dans un livre-disque publié à l’Hexagone : «[Ces chansons] doivent beaucoup à la route, ce ruban d’asphalte, d’eau ou de ciel qui nous fait voyager vers l’inconnu, vers l’autre, et d’abord en nous-même. Cette école des vertiges qui exige de nous une entière disponibilité. Pourquoi ce titre? Parce que le vertige me semble devoir être apprivoisé, qu’il soit physique, artistique ou amoureux. Il faut assimiler son langage pour s’ouvrir aux émotions les plus fortes, aux éblouissements des villes traversées. »
L’ÉCOLE DES VERTIGES
Idée originale, textes et interprétation : Tristan Malavoy
Musiciens : Véronique Baltazar, José Major et Philippe Brault
Avec la participation d’Émilie Bibeau.
Le 24 septembre 2018
20 h
Cabaret Lion d’Or
1676, rue Ontario est, Montréal
Pour acheter des billets :
https://lepointdevente.com/billets/ecoledesvertiges
Pour regarder une vidéo sur L’école des vertigestournée par la Fabrique culturelle :
https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/11229/l-ecole-des-vertiges-tristan-malavoy
Papier du journal Le Devoirsur le livre-disque :
https://www.ledevoir.com/culture/musique/525653/tristan-malavoy-le-voyage-comme-revelateur-de-soi

