(Le nombre de jeux de mots qu’on peut faire avec l’acronyme de ce festival, c’est ahurissant !)
Pour cet avant-dernier billet du FIL 2018 (je vous reviens demain avec un texte bilan), j’ai décidé de laisser la place à mes super collègues de l’équipe du festival. Je leur ai demandé de me parler de leurs moments forts de cette édition 2018…
Mylène de Repentigny-Corbeil, gestionnaire des réseaux sociaux
Mon moment fort du #festivalFIL2018 (déformation de gestionnaire des réseaux sociaux) est, comme à chaque année, la conférence de presse. Une conférence de presse aux allures de spectacle qui donne le coup d’envoi aux festivités, à cette belle folie enivrante qu’est le FIL. Où je découvre les spectacles à venir, l’univers que Michelle Corbeil a d’abord imaginé, puis concrétisé. Où je commence à visualiser à quoi ressemblera mes prochaines semaines.
Comme je l’ai un jour écrit, je suis un peu née avec le FIL, je l’ai un peu dans le sang. Mais depuis que j’y travaille, depuis bientôt sept ans, la conférence de presse me fait prendre conscience qu’au-delà du sang, il y a cet amour infini pour la littérature qui m’habite et qui atteint son apogée à la découverte d’une nouvelle édition. La conférence de presse me confirme, année après année, la beauté et la nécessité de ce Festival, et me prépare, tranquillement, aux émotions, réflexions, chavirements que je vivrai lors de ces dix jours de bonheur littéraire. Parce que lors de ces dix jours, les moments forts, je n’ai pas assez de mes deux mains pour les compter…
Stéphanie Richard, attachée de presse
30 septembre 2018, dernier jour de cette édition du FIL. Il est un peu avant 9 h, je prends un café au lait devant mon écran. Avant le dernier droit, avant la Fête foraine littéraire, avant de rejoindre au Quat’Sous des lecteurs chéris qui devront faire un choix au hasard devant une pile de livres déposés par les spectateurs. Quel livre vais-je laisser sur la scène d’ailleurs ? J’ai toujours un peu de mal à me départir d’un roman ou d’un recueil. Comme si je laissais aller un trésor précieux, comme si je devais dire au revoir à un ami pour toujours…
Je repense à ces dix jours bien remplis. Dans le rayon des temps forts de ce festival que j’aime tant, il y a eu James Hyndman avec sa belle voix, lecteur fabuleux de son Océans, et en écho, par vagues, celle d’Evelyne de la Chenelière; ils ont ouvert de belle manière ce FIL 2018. Rencontre marquante avec Lluis Llach, avec qui j’ai discuté politique devant la grande tour radio-canadienne après une entrevue. Homme fascinant par son engagement, que j’ai adoré entendre discourir à l’Usine C (avec, en accompagnement, un verre d’Embruix, vin exquis fabriqué sous le soleil de son vignoble barcelonais). Dans les faisceaux lumineux de l’Outremont devenus planètes, Yanick Villedieu a fait le lien entre la littérature et la science, mon moment préféré de mise en scène (Villedieu, il a même cité David Goudreault pendant la soirée, la science est vraiment partout !). Toujours à l’Outremont, Pascale Montpetit a raconté le Voyage en Amériquede Kim Yaroshevskaya, j’en suis ressortie gavée comme un enfant qui vient de se faire lire la plus belle des histoires !
Il m’est difficile de choisir un seul moment fort; je pourrais en trouver pour chaque jour, pour chaque spectacle. J’allais justement oublier d’évoquer ce coup de foudre avec la poésie de Jean-Christophe Réhel. Dans l’air dense du Cabaret du FIL, un verre de scotch sur la table collante, entre les pichets d’alcool et les habitués, il y a eu ses mots d’une grande beauté.
Je suis une collectionneuse de jolis moments. Quels souvenirs vais-je laisser aller, lequel dois-je divulguer… lequel dois-je garder comme un trésor précieux ? C’est comme pour les livres, je sais. Je retourne à ma bibliothèque (il me faut faire un choix), mon café est froid. Tout à l’heure on trinquera, le cœur fier et heureux, en équipe ! Ça fera d’autres souvenirs à garder au chaud !
Éloïse Lamarre, adjointe aux communications :
Je ne me souviens pas d’un moment marquant en particulier, mais plutôt d’une multitude de moments marqués par la magie de toute l’équipe, chacun et chacune s’entraidant et s’encourageant dans leurs tâches et réalisations quotidiennes. Ceci a donné lieu, comme dirait James Hyndman, à de « vraies rencontres ». C’est pourquoi je dédie mon moment fort du FIL 2018 aux rencontres.
Michelle Corbeil, directrice générale, directrice artistique, pompière, motivatrice :
Je ne nommerai pas un spectacle ou une manifestation plus qu’une autre, j’en suis incapable tant je suis fière de toute cette édition qui a été à la hauteur de mes rêves les plus fous ! Un an à rêver ce festival 2018 et le voir défiler en dix jours sous mes yeux………………… Oui, c’est bien de la fierté que je ressens !
Je retiendrai cependant quelques beaux moments : une discussion sur Louis-Ferdinand Céline sur le site de la Bibliothèque du FIL, l’excitation de mon petit-fils et de tous les autres enfants à la Maison Théâtre, l’émotion ressentie lorsque les Catalans ont chanté l’Estacaà la fin de la rencontre avec Lluis Llach, la conversation avec Marcel sur les amis disparus, le bonheur ressenti lors de la générale d’un spectacle particulièrement réussi et les remerciements d’une festivalière qui m’ont vraiment touchés. Je me souviendrai aussi longtemps des larmes des spectatrices après la lecture de Jennifer, de la pluie qui a cessé juste avant le concert de rumba catalane, ou encore du manteau rose de Lula. Autre grand bonheur : celui d’être entourée et soutenue par la meilleure équipe qui soit. Ensemble, on aura fait de cette édition une vraie fête et, oui, je le redis : j’en suis très fière !
Dominique Janelle, responsable des relations avec les libraires :
Mes moments forts ? Océans, un spectacle littéraire parfait ! J’avais lu le bouquin avant — deux fois ! — et j’avais hâte de le voir transposé sur scène : j’ai été surprise et emportée ! Un coup de cœur immense. Barba Corsini, j’ai adoré : un univers inconnu qui m’a immédiatement séduite. J’aimerais les revoir. En fait, ces spectacles que je vois au FIL, j’aimerais pouvoir les partager avec tellement de gens que je connais, que j’estime, et dont je suis curieuse !
Autre temps fort du FIL, pour moi, c’est sincèrement et évidemment ce blogue, que je suis, que j’aime, qui nous accompagne et qui fait en sorte que le FIL vit toute l’année !
Les regards croisés, quelle chouette idée : Xavier Bosch !!! Une si belle rencontre avec Chrystine Brouillet, qui avait adoré son livre ! Et Ramon Erra !!! Et le Macadam littéraire à Verdun, où l’on avait plus de 80 personnes qui déambulaient ! C’était très beau de voir ces lecteurs curieux ! Et comment oublier Lluis Llach ! Ce chant très émouvant le chant, à la fin, mais aussi toute sa générosité durant l’entretien…
Jérémie Niel, directeur général adjoint :
Il est 22 h 30. Ma pinte est pleine. Mon scotch sans glace. Je ne connais personne ici et je savoure pourtant — avec délice — ce Bistro de Paris plein d’odeurs de tavernes, d’enivrés bruyants, de machines à sous et, surtout (raison de ma présence en ces lieux parallèles), de poésie alternative criée au milieu des volutes alcoolisées. Je plonge alors dans les mots et l’atmosphère troubles, profitant avec un immense plaisir de cette fin de soirée poétique. Nous étions le mardi 25 septembre 2018, première journée du Cabaret du FIL.
Au programme pour cette dernière journée du FIL !
Fête foraine littéraire
À la Place Valois, jusqu’à 17 h
Gratuit
C’est dans une ambiance de fête foraine que Michel Vézina, de la librairie ambulante Le Buvard, prend d’assaut, à titre de libraire, d’animateur et d’écrivain, la Place Valois, située dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Pour l’occasion, ce saltimbanque des mots a invité ses amis écrivains et artistes à faire avec lui la fête à la littérature en plein air. Au programme : des micros ouverts, des courtes lectures et des moments privilégiés avec vos auteur-e-s préféré-e-s ! Des libraires seront également sur place pour vous faire des suggestions de lecture sous la forme amusante de « prescriptions littéraires ».
SpectacleNotre bibliothèque – À vos livres !
Un événement littéraire de Christian Lapointe
Au Théâtre de Quat’Sous, de 18 h à 22 h
10 $ admission générale et il est impératif d’apporter un livre pour entrer !
Dans une ambiance de cabaret, de vaillants artistes relèvent le défi de la lecture à vue de textes qu’ils n’ont jamais lus, accompagnés de musiciens qui se prêtent eux aussi au jeu de l’improvisation. Ensemble, tous marchent sur le fil délicat tissé par les lectures choisies au hasard. Le combustible de ce happening brûlant est puisé dans une bibliothèque collective à ciel ouvert : neufs ou usagés, classiques ou pratiques, les ouvrages se transforment en terrain de jeu. Tous les livres retourneront ensuite dans les boîtes à livres du quartier, prolongeant la rencontre en un dialogue continu entre le théâtre, la littérature et la ville. Cet événement littéraire de Christian Lapointe, qui a fait salle comble lors de la saison 2017-2018, revient sur les planches du Quat’Sous lors de la clôture du FIL 2018, avec des milliers de livres, des musiciens aguerris et de courageux lecteurs invités.
Avec Émilie Bibeau, Dany Boudreault, Sophie Desmarais, Thomas Hellman, Soleil Launière, Pascale Montpetit, Stanley Péan et Michel Vézina
Musique Stéphane Caron et Frédérick Desroches