TANDEMS LITTÉRAIRES
Dialogues entre écrivains de Genève et de Montréal
Septembre 2016 à avril 2017
Et si Genève ce n’était pas que des banques, du chocolat et des pendules coucou ? Et que dire de la vie souterraine à Montréal, une ville où, c’est bien connu, tout le monde joue au hockey, mange de la poutine et adore l’hiver ? Au-delà des clichés et des stéréotypes, des écrivains montréalais et genevois – Fanny Britt et Guillaume Rihs / Stanley Péan et Max Lobe – ont été invités à échanger sur la perception qu’ils avaient de la ville de l’autre. Quatre auteurs choisis pour avoir fait de « leur » ville non pas un décor de roman mais bien un de ses principaux personnages.
Ces « tandems littéraires genevois-montréalais » ont tout d’abord fait connaissance en septembre au FIL 2016. Lors de rencontres publiques puis en tête à tête, ils ont découvert qu’ils avaient beaucoup plus en commun que ce qu’ils avaient pu imaginer au départ. De ces rencontres sont nées tout naturellement de véritables amitiés littéraires qu’ils ont voulu prolonger en s’écrivant jusqu’à leur prochain rendez-vous prévu au moment du Salon du livre de Genève. Les lettres de Fanny et de Guillaume ont pris la forme d’instantanés de leur vie quotidienne qu’ils ont nommés « Vu / Entendu à Mtl / Genève » alors que Max et Stanley s’écrivaient davantage pour se raconter et échanger sur ce qui rapproche ou distingue leurs œuvres et leurs visions du monde.
C’est donc en avril 2017 qu’ils se sont revus pour la première fois, après s’être écrit pendant plusieurs mois, lors de ce salon genevois où le Québec était invité d’honneur. La complicité entre eux était flagrante comme s’ils s’étaient quittés la veille. Lors de rencontres publiques, ils ont raconté leur histoire et témoigné de l’importance du dialogue entre écrivains d’ici et d’ailleurs, entre l’un et l’autre.
Ce projet, co-organisé par le Festival international de littérature (FIL) et la Fondation pour l’Ecrit (FPEC) du Salon du livre de Genève, a bénéficié du soutien du Fondation pour la culture suisse Pro Helvetia et du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).
FANNY BRITT
Née en 1977 à Amos (Abitibi), Fanny Britt a grandi à Montréal. Diplômée de l’École nationale de théâtre du Canada en écriture dramatique, elle est considérée comme une figure importante du théâtre québécois en tant qu’auteure, dramaturge et traductrice. En tant qu’auteure jeunesse, elle est célébrée et traduite à travers le monde entier. Publié à l’automne 2015, son premier roman Les maisons (Cheval d’août), en lice pour le prix France-Québec, a été fort bien accueilli par la critique et les lecteurs.
GUILLAUME RIHS
Né en 1984 à Genève (Suisse), Guillaume Rihs y enseigne l’histoire et l’anglais au lycée et est également pianiste et violoniste. Il a été récompensé par le Prix des écrivains genevois 2014 pour le manuscrit d’Aujourd’hui dans le désordre, son premier roman paru en janvier 2016 aux Éditions Kero à Paris. Le dernier lauréat de ce prix, décerné tous les quatre ans, n’était nul autre que Joël Dicker. Guillaume Rihs a publié récemment son son deuxième roman intitulé Un exemple à suivre.
STANLEY PÉAN
Né en 1966 à Port-au-Prince (Haïti), élevé à Jonquière (Saguenay), Stanley Péan vit présentement à Montréal. Il compte à son actif une vingtaine de titres pour adultes ou adolescents. Traducteur littéraire, présentateur à la télé, scénariste, journaliste, il a été rédacteur en chef de la revue Le Libraire de 1998 à 2013, président de l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) de 2004 à 2010 et il est actuellement président du conseil d’administration du Festival international de la littérature (FIL). Homme de radio, il a animé le magazine littéraire hebdomadaire Bouquinville (diffusé de 2001 à 2004 à la Chaîne culturelle de Radio-Canada) et, depuis 2009, il est à la barre de Quand le jazz est là, une émission quotidienne en semaine à l’antenne d’ICI Musique.
MAX LOBE
Né en 1986 à Douala (Cameroun), Max Lobe arrive en Suisse à l’âge de 18 ans et vit aujourd’hui à Genève. Bercé par la littérature et les contes négro-africains, il est un grand admirateur de Ahmadou Kourouma, Aminata Sow Fall, Calixthe Béyala ou encore Alain Mabanckou, Foutou Diom. C’est en 2013 que paraît 39 Rue de Berne aux éditions Zoé, un roman où il dépeint avec dextérité la vie des immigrés clandestins dans la fameuse rue de Berne de Genève. Après La Trinité bantoue (Zoé, 2014), il signe son « retour au pays natal » avec un roman camerounais, Confidences (Zoé, 2016), où la Suisse devient à son tour un arrière-plan familier, un ailleurs connu d’où l’on repart pour retrouver les territoires de l’enfance et des ancêtres.
Ce projet, co-organisé par le Festival international de littérature (FIL) et la Fondation pour l’Ecrit (FPEC), a bénéficié du soutien du Fondation pour la culture suisse Pro Helvetia et du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).